La reprise des banques africaines en contraste avec une valorisation faible
- Administrateur
- 8 juil. 2023
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Dernière mise à jour : 19 août 2023
Malgré leur résilience face à des défis majeurs tels que la pandémie de COVID-19, la valorisation des plus grandes banques africaines cotées en bourse reste modeste. Cette tendance se confirme lorsqu'on examine leurs principaux KPI entre 2017 et 2022.

L'analyse des différences de PER entre les différents pays met en lumière des écarts significatifs. Les banques en Afrique du Sud, par exemple, ont généralement un PER plus élevé que celles en Égypte ou au Kenya, ce qui peut être attribué à la stabilité relative, à la maturité du marché financier sud-africain et à un niveau de confiance plus élevé des investisseurs.
Au Maroc, malgré une légère baisse au fil des années, le PER reste plus élevé que la moyenne africaine, reflétant la solidité du secteur bancaire du pays et la confiance relative des investisseurs dans l'économie marocaine.
À l'inverse, les banques nigérianes comme Ecobank, Access Bank et UBA ont des PER significativement plus bas, ce qui suggère que les investisseurs sont peut-être moins confiants dans la stabilité économique et la rentabilité future de ces banques, ou perçoivent un risque plus élevé.
Ces différences reflètent les divers défis auxquels le secteur bancaire africain est confronté dans les différents pays, notamment les risques économiques et politiques, l'accès limité aux marchés de capitaux, le niveau de développement financier, le manque de transparence et de réglementation, les infrastructures technologiques limitées, et les risques de change.
Il est également important de noter que les dépôts clients ont généralement dépassé les prêts accordés par ces banques. Cette tendance peut indiquer une prudence des banques en matière de crédit, ou un manque d'opportunités d'investissement viables, ce qui pourrait entraver leur capacité à générer des revenus et des bénéfices.
En conclusion, malgré une reprise notable après la crise de la COVID-19, la valorisation des principales banques africaines reste faible, reflétant une perception persistante des risques inhérents aux marchés africains. Cette analyse souligne la nécessité d'une stabilité politique, d'une amélioration de la réglementation financière, du développement des infrastructures technologiques et de l'élargissement de l'accès aux services bancaires pour une valorisation adéquate des banques africaines.

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